Dans cette affaire, une employée de pharmacie avait été déclarée inapte à son poste par le médecin du travail le 3 juillet 2012 mais, étrangement, la société n’avait notifié le licenciement pour inaptitude avec impossibilité de reclassement que le 12 septembre 2013, soit plus d’un an plus tard.
Sollicitant le paiement de ses salaires entre août 2012 et septembre 2013, la salariée avait saisi, en vain, la formation de référé le 1er mars 2016, avant d’intenter une action au fond le 3 novembre 2017.
Les juges du fond, tant en première instance qu’en appel, avaient déclaré son action prescrite, considérant que le point de départ de la prescription triennale devait être fixé au 3 août 2012, c’est-à-dire à la date à laquelle l’employeur aurait dû reprendre le paiement des salaires jusqu’au licenciement.
Pour les juges du fond, l’action de la salariée était donc prescrite depuis le 3 août 2015.
Devant la Cour de cassation, la salariée contestait cette analyse.